À travers champs s'il fait beau.

Je crois que je n'ai pas le temps, mais en fait je me mens.
J'ai du temps. Mais je n'ai jamais appris à le prendre.
Du moins correctement.
Je le considère comme élastique.
Rien n'est grave, voyez. Il est une heure passées.
Si ça ne marche pas ce soir, je dormirais demain.
On appelle ça sécher. Ou n'en faire qu'à sa tête. Je voulais pas prétendre être un(e) rebelle de la société.
Mais là, c'est vrai, les oiseaux commencent à piaffer.   
Je serais en retard un peu plus à ma vie, demain.
Je prend de l'avance cette nuit sur mon retard.
Je n'ai rien achevé, jamais, jamais.
Et si je sèche ma vie, j'en aurais que plus d'envie.
On est pas battus pour ça. On est pas flagellé.
On nous traite de têtes à claques, mais on oserait pas nous toucher.
Alors on fulmine dans sa barbe, et on nous dit que la vie nous le paiera plus tard.
En attendant, je vois le lever du soleil, des couleurs d'une violence sauvage.

Je respire, même si ça paraît dur à croire.

Je fais gaffe, je suis en retard. Je dors, je laisse les idées toutes faites sur la mort dehors.
Ce que j'espère ?

Rien.

Que quelqu'un un jour m'attende quelque part. Et je lui servirais, officieusement à quelque chose. Et du même coup à d'autres.
Mon idole c'était cet enfant aux semelles de vent. Je dois m'auto désacraliser, car je n'en fais voir qu'à ma grosse tête.
I N T O T H E W I L D.

Je ferais du cinéma.

Juste Bien Grammé.