where is my mind

Et puis z'alors.

Comme dans un récit lointain, P m'avait toujours plu. Ses mots gentils. Sa peau si douce. Ses blagues niveau zéro.

Sa tendresse aussi, vraiment, une façon de marquer l'affection qui fait du bien.

Et puis comme une pute, je lui dis de me ramener chez lui. Comme une pute, il me baise à me faire gonfler les petites lèvres.

Mais pourquoi, avec sa bite minuscule, s'acharne t-il à me demander, vu mon silence et mon immobilité, si c'est la premiere fois que je 'le fais' ?

L'expérience détruit le rêve qui nourrissait le talent brut.

J'avais du talent pour t'aimer. J'avais du talent, tu sais . Et comme Annabelle, ils me l'ont ôté à ne pas me prendre au sérieux.

Ce sont les grands drames de l'enfance qui font les complexes du quotidien. Freud avait raison. Et moi, j'ai raison ? Et moi ?

MOI AUSSI ! Je veux qu'on me cite. Moi aussi je veux vendre de l'âme.

J'ai soif de choses qui n'existent plus et n'ont jamais éxisté. Je veux vibrer de tout mon corps et des que l'ombre d'un ressenti m'effleure, je prend la fuite. Je tiens plus longtemps si on me laisse tranquille. Si on ne m'aime pas passionément. Si c'est égal, moi, une autre. Enfin, qu'on se choisisse pour s'habituer est une chose.

F. Mon frère. Nous sommes maintenant liés par le lien du sang comme des indiens d'amérique.

C'est la seule chose qui vaille le coup, l'amour. Putain, quoi qu'on fasse pour s'en défaire, quoi qu'on tente... Il n'y a rien qui puisse rendre plus vivant que l'amour, d'une personne ou d'une action quelles qu'elles soient. Une passion. Un état. Un plat. Il n'y a rien de mieux que ce que l'on préfère. Rien.

Et il n'y a qu'a subir les autres désagréments. Mais je suis une fille de joie, je ne pourrais faire un métier qui ne me procure pas l'adrénaline necessaire à ma survie. Je suis un artiste, et il me faut mon cheptel. Je suis une noctambule. J'essairais.

J'essairais.