Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Plus et plus de fun.
Plus et plus de fun.
Publicité
Archives
31 mai 2011

clouds

Lorsqu'on prend l'avion, on voit d'abord les nuages d'en dessous. On se dit qu'il serait terrible de les traverser, que c'est improbable. Et petit a petit, l'air de rien, on est a l'interieur du blanc vaporeux sans même s'en être rendu compte.Et d'ailleurs on en sort de même. Inexorablement. On peut alors se retourner sur eux ; les nuages vu d'au dessus, et les regarder s'éloigner petit à petit.

Je suis rentré dans chaque étape de ma vie comme dans un nuage. Avec toujours une stupéfaction à retardement ; sur le moment il était impossible de se rendre compte de l'endroit du vol où on se trouvait. Chaque étape que j'ai voulu au plus profond de moi s'est réalisée sans que j'en éprouve la satisfaction d'une fin en soi. Chaque histoire d'amour que j'ai désiré, je l'ai vécue en acceléré. Avec l'impression d'être ailleurs, l'oubli avant que rien de fort ne se laisse faire ni par moi ni par mon amour. Et pourtant, comme l'irrésistible envie de traverser les nuages quand je les voyait au loin, j'éprouvais toujours la même envie d'aimer à la folie sans que ce désir ne soit dirigé par personne d'humain. Une sorte de capacité d'amour potentielle, bouillonante que je tentais d'essoufler par les multiples conquêtes qui passaient par ma porte, puis par ma fenêtre -quand ce n'était pas l'inverse.

Fallait-il que j'eusse un enfant sur qui transferer tout cet amour ? Fallait-il que je devienne religieuse ? Fallait-il que je me tue ?

Les désespoirs de l'enfance sont toujours les pires traumatismes... Et de n'avoir jamais été amoureuse du garçon qui m'aurait aussi aimée m'a rendu insensible dans la vraie vie. Dans mes fantasmes je pouvais aimer passionément les garçons qui étaient gentils puis qui disparaissaient de ma vie sans signes. Dans les faits, je n'avais rien a faire avec eux non plus.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité